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30 bonnes raisons d’aimer Taye Taiwo
Par Matthieu Rostac et Romain Canuti
Aujourd'hui, Taye Taiwo fête ses trente ans. Trente ans de frappe au-dessus des limites de vitesse françaises, trente ans de marquage approximatif, mais aussi trente ans à sourire de toutes ses dents. Et trente bonnes raisons d'aimer Taye, forcément.
Parce qu’il considère une victoire en Intertoto comme son plus beau souvenir à l’OM, alors qu’il a aussi remporté le championnat de France.
Parce qu’une si petite voix sur un si gros corps tout musclé, c’est quand même pas si courant.
D’ailleurs, quand tu vois sa propension à se faire arnaquer par ses agents et à ne pas déclarer ses impôts, tu ne vois qu’une seule possibilité : Taiwo, c’est un enfant coincé dans un corps d’adulte. Comme Tom Hanks dans Big, ouais.
Parce qu’un jour, en plein Stade de France, à la fin d’une deuxième finale de Coupe de la Ligue dont il a été l’unique buteur, il prend le micro pour motiver les fans de l’OM : « Les Marseillais / montent à Paris / pour enc… / le PSG » . Il devra bien sûr s’excuser derrière en conférence de presse, assurant ne pas trop savoir ce qu’il avait dit. Et comment ne pas le croire.
Parce qu’il a vraiment une tête de nounours.
Parce qu’il a un jour savaté Florent Malouda dans le dos sans raison.
Parce que l’OM avait un gardien nul en jeunes, mais qu’à tout moment, le club allait le faire jouer. Heureusement, à l’entraînement, Taiwo a tiré un coup franc et le confiant portier a mis sa main en opposition : elle a fini sur le poteau et il n’était plus question derrière de faire une carrière pro.
Parce que Pape Diouf et José Anigo se disputent toujours la paternité de sa venue.
Parce qu’il revient à Marseille l’été pour faire du vélo avec le club des cyclistes de la Pomme. Il en profite aussi pour rendre visite à un petit retraité phocéen qui est désormais son père adoptif.
Parce que les interviews d’après-match de Paganelli aux côtés de Makoun, Taiwo, M’Bia et Mensah, c’était quand même autre chose que les joueurs qui font croire à l’homme de terrain de Canal+ qu’ils le boycottent eux aussi.
Parce qu’il a quand même mis près de 25 buts à l’OM. En étant arrière gauche.
Dont celui-ci. Et au fond de toi, tu sais qu’elle est placée.
Parce que tu as su ce que vivaient les supporters de la Lazio quand ils avaient Mihajlović dans leur équipe et qu’un coup franc était sifflé dans la moitié de terrain adverse. Toi, limite, c’était mieux, car si ça rentrait moins souvent, t’étais sûr de voir des adversaires avoir peur de souffrir à chaque fois.
Parce que quand tu joues au foot, il y a toujours un con pour te dire « attention à ton mec » , « dans ton dos ! » … Allez, lâche-moi, on s’en branle.
De toute façon, si Taye Taiwo était au top défensivement, on n’aurait jamais eu droit à ça.
Défense toujours, parce que Taiwo est parvenu à museler Arjen Robben pendant une grosse heure de jeu. C’était en amical face au Bayern. Mais quand même.
Amical ou pas, d’ailleurs, Robben était sorti sur civière.
Parce que son successeur à l’OM s’appelle Jérémy Morel.
En parlant de sale besogne, Taiwo est le Marseillais le plus sanctionné face au PSG : cinq cartons jaunes. Question de principe.
Question de principe toujours, tu te rappelles également de ses bras d’honneur adressés aux supporters stéphanois en 2006.
Parce que Taiwo est avant tout un grand romantique.
Tchouaméni : un brassard et après ?
Parce qu’il est la seule bonne chose qu’ait jamais faite Philippe Troussier à l’OM. Parce qu’avant lui, il y avait Bixente Lizarazu, resté six mois avant de retourner chouiner au Bayern. Taiwo, lui, est resté six ans. Parce que Taiwo a figuré trois ans dans l’équipe type de Ligue 1 (2008, 2009 et 2011). Pas mal pour un mec qu’on fait passer pour une quille. Pour la chanson Taye Taiwo du groupe japonais Hola. Anatatte sugoku kawaii ne, Taye ! Parce qu’on lui a un jour dit qu’il était « trop pauvre pour jouer au football » . Parce qu’il est boudé par la sélection nigérianne depuis bientôt trois ans. D’ailleurs, Taiwo a longtemps envoyé des scuds à Stephen Keshi, sélectionneur des Super Eagles. La dernière fois, c’était juste avant Noël. #thuglife Parce que son patronyme est un don du ciel pour la titraille journalistique. « Un OM Taye patron » , par exemple. C’est cadeau. Pour cet incroyable groupe Facebook. Et pour ce futal tout aussi incroyable. SAPOLOGIE.
Par Matthieu Rostac et Romain Canuti